Je crois en la simplicité.

Je suis ce qu'on appelle un «catholique culturel». Né à Montréal en 1955, baptisé, confirmé, etc., j’ai eu une enfance à l’eau bénite, comme l’a si bien écrit Denise Bombardier. Pas pratiquant, comme beaucoup d’autres Québécois, je reste attaché, sans être «passéiste», à notre histoire et aux nombreux symboles qui l’ont marquée au cours des derniers siècles, dont ceux associés à la religion catholique. Je suis même prêt à donner un peu d’argent pour qu’on préserve nos églises, l’Oratoire Saint-Joseph, la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde, la croix du Mont-Royal…

Les concepteurs de DentsuBos, ont toujours su créer d’une façon très simple, très actuelle, très créative et très respectueuse, parfois même avec un brin d’humour, les campagnes de collecte annuelle du diocèse de Montréal. Comme l’exprimait si bien le panneau placé au pied du Pont Champlain quand on a appris qu’il y avait un urgent besoin de réparations. J’en ris… ou j’en pleure encore, je ne sais plus trop.

C’est donc avec cette même admiration que j’ai vu apparaître, lors du décès récent du cardinal Jean-Claude Turcotte, ce visuel très épuré qui, en un trait symbolisant le Mont-Royal et surmonté de la croix qui remplace la lettre «T», rendait simplement hommage à cet homme qui avait entretenu une belle relation avec les Montréalais, malgré qu’il ait eu à gérer la «décroissance» de l’église. Même le texte, si court, résume toute une vie: Le ciel s’enrichit d’un grand Montréalais. On a beau ne plus croire et ne pas pratiquer, on doit reconnaître la justesse et la beauté de ce message. Quand je vois de telles réalisations, je continue aussi de croire en la publicité, quand elle est noble et intelligente.

Causes? Toujours!
Richard Leclerc, concepteur-réalisateur

Chronique parue dans le Grenier aux nouvelles du 30 avril 2015

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