Article également paru dans le Grenier Magazine et le Grenier aux nouvelles le 12 janvier 2016.
Que dire du bilan d’une agence de communication sans but lucratif? D’abord, que tout va bien, on n’a vraiment pas fait d’argent… mais que de causes ont été traitées! Rappelons d’abord la mission de Publici-Terre, créée en 1994 :
Que dire du bilan d’une agence de communication sans but lucratif? D’abord, que tout va bien, on n’a vraiment pas fait d’argent… mais que de causes ont été traitées! Rappelons d’abord la mission de Publici-Terre, créée en 1994 :
Créer, avec des budgets « minimalistes », des campagnes de publicités sociétales et humanitaires, former une relève pour en réaliser et stimuler des changements de comportement en appliquant les bases du marketing social et du marketing de la cause, ici au Québec comme à l’international.
Commençons par la formation. Comme à chaque mois de janvier, j’ai commencé l’année avec le cours de Publicités sociétales et humanitaires que j’ai créé 2003 et que je donne au Certificat en publicité de l’Université de Montréal depuis. Les étudiants ont travaillé sur une campagne de levée de fonds pour Oxfam-Québec, puis sur la création d’une campagne pour augmenter la participation au Kiosque de limonade du Centre de pédiatrie sociale de Brome-Missisquoi, associé à la Fondation du Dr Julien et, enfin, de réaliser une campagne pour l’Association québécoise des personnes aphasiques, en collaboration avec l’agence Grosses Têtes.
En janvier, dans le cadre du cours Éléments de publicité que je donne au Département de communication, toujours à l’Université de Montréal, les étudiants ont travaillé sur une campagne pour Leucan. En septembre, c’était au tour de la future Maison Gilles-Carle de Pointe-Claire de profiter des idées qui ont été présentées en fin de décembre et que je suis en train de corriger.
En mars 2015, je me transporte à l’Université Senghor, à Alexandrie en Égypte, où je suis professeur associé depuis 2005. Dans un cours réunissant des étudiants des départements environnement et administration, j’ai demandé aux premiers de créer une campagne qui vise les changements à apporter sur le plan de l’aménagement du territoire dans certaines régions afin d’améliorer l’accessibilité à l’eau, la lutte à la pollution et à la dispersion des déchets, ainsi que l’amélioration des conditions d’hygiène, notamment par l’installation de latrines. Du côté du département administration, on a conçu une campagne de levée de fonds pour que des organismes sans but lucratif parviennent à réaliser les activités de prévention développées par le département santé. Des activités complémentaires en somme.
En juillet, j’étais à Abidjan, à l’Institut de Santé publique de Côte d’Ivoire pour une troisième année. Comme le sujet est encore chaud, on a parlé de la lutte à Ébola, même si aucun cas n’a été détecté dans ce pays qui a des frontières avec plusieurs contrées touchées. J’ai été surpris de constater à quel point il y avait encore des zones grises, même chez des professionnels de la santé, au niveau des mesures à prendre pour contrer ce fléau.
En octobre 2015, j’étais à Repentigny, pour parler de marketing social avec les responsables de la Table d’économie sociale de Lanaudière. À la même période, j’étais engagé comme consultant par Recyc-Québec. J’élabore encore présentement, avec l’équipe de stratèges marketing, un plan pour la campagne qui sera lancée en 2016. Je ne peux en dire plus pour l’instant.
En novembre, de retour à Alexandrie, toujours à l’Université Senghor, au département Santé cette fois, pour concevoir des plans de marketing pour que les Africains de l’Ouest utilisent davantage les centres de Santé de leur communauté, souvent en concurrence avec la médecine traditionnelle, pas toujours efficace à sauver des vies lors de complications à l’accouchement, par exemple.
Du côté de la création, j’ai élaboré personnellement plusieurs campagnes dans la région où j’habite maintenant. D’abord, une campagne de levée de fonds pour l’Association des personnes handicapées physiques de Brome-Missiquoi. On s’est amusé à fixer un objectif totalement irréaliste, 1 million $, en continuant d’utiliser le slogan conçu par des étudiants du cours de Publicité sociétales et humanitaires en 2007 : On n’en demande pas tant! On a réussi à faire augmenter de 20 % les dons, passant de 12 150 $ en 2014 à 14 585 $ en 2015! On est loin du million, mais il ne nous reste qu’à aller chercher 985 415 $, notre objectif de 2016!
Toujours du côté levée de fonds, j’ai continué à développé pour la Maison Gilles-Carle de Cowansville une campagne en utilisant comme lieux d’affichage, trois types de commerce qu’on trouve dans notre territoire : les pomiculteurs et vendeurs de fruits et légumes, les cafés et restaurants, ainsi que les vignobles. Il s’agit ici d’une campagne de dons mensuels et l’organisme est légèrement en avance sur ces objectifs. À suivre!
Comme président du Musée des communications et d’histoire de Sutton, je réalise naturellement les campagnes des expositions temporaires. En 2015, on a présenté l’expo Sol, Suttonesstradinaire! On y présentait Marc Favreau, cet acrobate des mots, mais aussi les duos don’t il a fait partie à la belle époque de La boîte à surprises, de Bim et Sol à Sol et Gobelet, en passant par Sol et Bouton et Sol et Biscuit. À noter que le slogan, Favreau en Sol connu, est le concept d’étudiantes du cours Éléments de publicité à l’automne 2014. L’illustration est de Stéphane Lemardelé. Au moment d’écrire ces lignes, j’arrive de prendre le café avec les nouveaux propriétaires de la maison qu’il habitait à Abercorn, dix ans après son décès, le 17 décembre 2015. J’ai une pensée pour ses enfants, Marie-Claude et Patrice, qui ont été d’excellents collaborateurs pour la tenue de cette exposition. J’en profite pour rendre hommage à leur « père pétuel »!
Par ailleurs, la conception de la nouvelle exposition pour 2016 avance à grands pas. Il s’agit cette fois de l’histoire de Maurice « Mad Dog » Vachon et de son frère Paul « Butcher » Vachon. Si vous voulez être partenaire de cette exposition qui risque de surprendre par son côté tendre plutôt que « grosse brute », c’est le temps de communiquer avec moi. Elle sera présentée du 21 mai au 30 octobre. À suivre…
Toujours le plan culturel, Publici-Terre continue de collaborer à des événements locaux, comme Monumentum, symposium international de sculpture de Sutton, le Festival de violon traditionnel de Sutton et Sutton Jazz.
Finalement, il m’arrive de réagir spontanément à des situations imprévues, parfois choquantes, mais combien importantes. Comme le commerce des défenses d’ivoire ou le problème des migrants. J'adapte aussi des campagnes pan-canadiennes, comme la Marche pour l’Alzheimer (slogan réalisé pour l’Agence Brees
Communications de Toronto) et je continue de soutenir, depuis bientôt 30 ans, « ma cause », Amnistie internationale, en créant de nouveaux messages ou en participant depuis trois ans au Marathon d'écriture au Cafetier de Sutton.
Avant de terminer, j’aimerais vous parler de « ma publicité
québécoise » de l’année! Ni sociétale, ni humanitaire, elle a été conçue
par l’agence Nolin BBDO et s’appuie
sur la chanson d’humour des Trois
Accords, J’aime ta grand-mère. Même s’il s’agit d’une annonce
commerciale pour un produit de consommation courant, la crème, je trouve que ce
message provoque sinon un changement de comportement, un changement d’attitude
vis-à-vis les personnes âgées. Cette grand-mère taquine, voire même coquine,
s’éloigne en effet de l’image traditionnelle qu’on a souvent donnée à ce groupe
d’âge. Les paroles surprenantes de la chanson s’accordent très bien à l’histoire
fraîche mettant en scène l’aguichante grand-mère, le jeune homme séduisant et la
jolie amoureuse décontenancée… Un bijou! Un modèle pour les annonceurs qui
devront de plus en plus tenir compte du vieillissement de la population et de
leur pouvoir d’achat : va falloir arrêter de les prendre pour des cons! Ma
prédiction? Ce sera le Grand Créa 2015!
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